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Agir dans la profondeur en défense – Onofre Cuervo

Agir dans la profondeur en défense

développer des intentions de perturber le projet défensif adverse.

Ces 2 séances consécutives présentent les choix défensifs mis en oeuvre en PACA dans le cadre du PPF Féminin. A partir des intentions et savoir-faire liés au duel attaquant/défenseur, on va progressivement construire un dispositif collectif où les intentions premières sont de proposer de la profondeur pour limiter la prise d’initiative de l’adversaire direct et « casser » le jeu collectif adverse.

Onofre Cuervo

Conseiller Technique Sportif en PACA depuis 16 ans, Onofre est en charge du Pôle Féminin PACA et responsable de la filière féminine.

 

Profondeur et grands espaces : développement des intentions défensives avec Onofre Cuervo

Conseiller Technique Sportif en PACA depuis 16 ans, Onofre Cuervo est en charge des Pôle Féminins PACA et responsable de la filière féminine. La réforme territoriale, et l’évolution du dispositif des Pôles Espoirs, vont nous amener à rencontrer sur les Inter Ligues et Inter Pôles (nouvelles formules), des régions bien plus riches en effectifs que notre nouveau territoire PACA… Corse, avec des rapports de forces déjà installés au regard des derniers Inter Comités et Inter Ligues 2016/2017.

Il faut donc donner une plus grande plasticité tactique défensive, à nos joueuses, afin de pouvoir s’adapter, sans cesse, aux différentes options
offensives adverses. Prendre l’initiative et orienter le jeu en défense, pour pouvoir inverser les rapports de forces, se projeter le plus vite possible vers l’avant : tel est l’enjeu prioritaire de la formation de notre filière féminine PACA…Corse.

CHOIX commun donc, pour la filière féminine, de présenter au travers des 3 séances et des 3 publics différents, la thématique autour du développement des intentions défensives dans la profondeur et de l’exploitation du jeu sur grand espace.

 

Le tir de loin par Onofre Cuervo | Pôle féminin Provence-Alpes

UN CONSTAT EN PROVENCE ALPES,  nous sommes confrontés depuis deux saisons, sur nos compétitions Inter Pôles et Inter Ligues, à des défenses alignées et de type protection qui nous posent de réels problèmes, quant à la justesse de nos réponses en attaque. La culture de jeu de nos joueuses est essentiellement basée sur la finition aux 6m : jeu avec le pivot (ou AL) ou recherche systématique pour traverser la défense par notre base arrière. Le manque criant de tirs de loin ou à mi-distance, par manque de confiance ou par stéréotype de jeu, nous invite à réfléchir sur ces contenus de formation de la joueuse.

UNE CULTURE de jeu à développer : Donner les moyens aux joueuses de pouvoir jouer juste en attaque (fondamentaux à automatiser).

UNE PROPOSITION D’ORGANISATION DE LA SÉANCE , et quelques pistes de contenus de formation autour de cette thématique :

  • une partie individuelle : un travail de motricité avec une joueuse / 1ballon / un GB (sans et avec maté- riel pédagogique)
  • une partie relationnelle : Moi / Partenaire(s) / 1 ballon / GB
  • une partie relationnelle contre : Moi / Partenaire(s) / 1 ballon / adversaire/ GB

UNE REFLEXION à élargir au médical : voir contenus abordés par A.LECOQ autour des sollicitations de l’épaule.

Onofre CUERVO, CTS PACA

 

Mixité des genres et mixité sociale

G.Capelle,  L. Haufman, O. Cuervo aborde la question de la mixité à travers l’exemple des classes handball du collège Pithéas à Marseille.


Tout formateur, entraîneur, a pour objectif de faire progresser les individus de son groupe quelque soit les niveaux de compétitions auxquels il officie. La logique des pratiquants est celle de gagner, pour peu que nous soyons dans la dimension compétitive de l’activité.

Nous avons un postulat : tout individu, dès l’instant où il entre sur le terrain, est un joueur, avant même d’être une fille ou un garçon de telle ou telle catégorie d’âge.

Nos garçons ont ceci de particulier : la “battle” est leur mode de vie. Dans une moindre mesure, cette dimension est aussi présente dans la population féminine qui compose nos effectifs. Ils ont un fort potentiel physique et une culture handballistique proche du néant. Les relations filles-garçons sont particulières dans le jeu, différentes en dehors du terrain.

D’où la question, quelle est notre action ? Pourquoi ces relations particulières ? Cette singularité ?

Prenons un exemple : nous remarquons que nos pratiquantes de 5è (-14 1ère année) sont très  performantes dans leur catégorie. Pourquoi iraient-elles apprendre quelque chose de nouveau alors qu’elles sont déjà en réussite ? Se présente selon nous 2 options : jouer contre la ou les catégories supérieures et/ou jouer contre les garçons de la même catégorie d’âge.

Nous choisissons de faire les deux en poursuivant tour à tour des objectifs différents mais complémentaires. Chaque opposition va permettre un type de remise en question, de sa pratique,               particulière, destinée à atteindre notre objectif : progresser !

Nous prendrons un autre exemple : celui des garçons de 3ème(-16 1ère année) qui sont les plus forts physiquement, les plus rapides. Comment les mettre dans l’adversité ?

Les filles de 3è vont nous permettre de générer des problématiques intéressantes pour les 2 parties. Il va falloir d’une part gérer les contacts (être toujours très bien placé en défense pour éviter les grosses fautes: notions d’arbitrage – accepter des contacts plus intenses pour les filles : gestion du duel). Les garçons perçoivent très rapidement qu’il n’y a aucun prestige à gagner en utilisant la force. Ils sont donc amener sur des versants plus technico-tactiques, une culture handball, exactement ce qui leur fait défaut !

La problématique du formateur est de décider qui peut s’opposer et à quel moment. Ce choix est déterminant. De notre point de vue, il est la résultante des caractéristiques physiques, techniques et mentales de l’individu. Ainsi, à chaque séquence nous déterminons qui peut rencontrer qui en fonction du moment de la progression de chaque pratiquant.

Cette spécificité de l’UNSS de pouvoir mêler les catégories d’âge et de genre nous semble être une richesse incommensurable dans la poursuite de l’ensemble de nos objectifs, qu’ils soient sur le terrain comme en dehors. OC