Femmes, sport et citoyenneté | Pole national ressources SEMC

Atelier animé par Stéphanie Cornu et Corinne Marin.

 

La mixité dans le sport, par Frédéric Mottais (médecin du sport)

Où comment comprendre que tous et toutes pouvons presque pratiquer le sport, tout en tenant compte de nos « quelques différences ».

Nous devons tenir compte de l’évolution de l’espèce humaine au travers des âges et par le biais du sport (chaque sport et chacun chacune ayant ses spécificités générales génétiques, hormonales, environnementales) mais aussi du passé récent, du présent et de l’avenir….

C’est un voyage court autour du sexe, de l’enfance à l’adolescence, puis l’âge de maturité et…. le déclin progressif qui font qu’hommes et femmes sont autant différents que parfois égaux, au grand damne de nôtre Ego !

Frédéric Mottais

Le HandFit : mixité des pratiques et des publics. Par Laetitia Fiori et Julien Laz

Le HANDFIT, qu’est-ce que c’est encore que cette nouveauté ?

Cette pratique agit de manière efficace sur tous les facteurs du bien être, donc de la santé, en mobilisant de manière adaptée et individualisée, l’ensemble des ressources du pratiquant. Il se singularise notamment en favorisant au travers du handball, une pratique centrée sur la santé de l’individu.
 

 

LA SÉANCE :

45 minutes en moyenne. Elle est construite sur la base de cinq phases :

HAND ROLL : La partie « HAND ROLL » est un temps d’automassage et favorise l’échauffement musculaire et la préparation à l’effort, le relâchement musculaire, la souplesse, un gain d’amplitude du mouvement et une augmentation des performances.

HAND BALANCE : est une succession de «petits jeux collectifs» avec ballons  destinée à stimuler la sensibilité proprioceptive, solliciter la coordination gestuelle et renforcer les muscles profonds. Cette phase favorise la prévention des chutes et des accidents de la vie, l’amélioration ou le maintien de la coordination motrice et le renforcement ou la stabilisation du système neuromusculaire.

CARDIOPOWER : est conçu comme un travail global de type «Grit Cardio Training»  et combinant, sur des séquences de 4 minutes, différents exercices d’intensité élevée (20 secondes), couplés à des  périodes de récupération (10 secondes). La durée et l’intensité doivent cependant être adaptées aux publics et au niveau. Cette phase favorise l’entretien de la fonction cardiaque et son réseau sanguin, retardant ainsi leur dégénérescence. La lutte contre les facteurs de risque (prise de poids, troubles   lipidiques).

HANDJOY : propose des situations jouées, variées et évolutives, adaptées et aménagées selon le niveau et l’âge des pratiquants dans la logique de l’activité.  « Ceux qui restent jeunes sont ceux qui gardent l’aptitude à jouer. Dès que l’on cesse d’avoir du plaisir à jouer, on vieillit…»

COOLDOWN : est la phase finale de la séance. Elle privilégie des situations favorisant le retour au calme, la récupération guidée, le massage (Hand Roll) et/ou la relaxation de l’organisme, qui aura été soumis à un stress physique durant la séance de HANDFIT.

Le Handfit est une réponse à des besoins sociétaux :

  • Manque de temps, de relation à l’autre, stress, besoin   d’accompagnement, de mixité culturelle et générationnelle, de pratiquer en même temps que ses enfants.
  • Vers un public plutôt féminin, mais pas « que »,  + 30 ans et à moyen terme + 70 ans.
  • Avec des clubs qui souhaitent s’engager dans un projet Sport-Santé, qui souhaitent proposer une activité Santé – Bien-être – Plaisir à ses licenciés et aux parents accompagnants, qui souhaitent s’ouvrir à un nouveau public, qui manquent de créneaux en gymnase, qui souhaitent faire évoluer leur modèle   économique.

 

Jean-Pierre Archier : Proprioception et coordination motrice en Handball | EMH

La proprioception  est  la perception, consciente ou non, de la position des     différentes parties du corps. Elle fonctionne grâce à de nombreux récepteurs musculaires et ligamentaires.

Il est reconnu que l’améliorer contribue grandement à la diminution des blessures et à  l’augmentation de la performance motrice.

Proposer une séance spécifique à tous les licenciés du club  : les hommes, les femmes, les enfants, les jeunes, les moins jeunes une fois dans la semaine sur un même créneau peut être une circonstance bénéfique à la santé, à l’échange et à l’organisation du club. Pour animer une telle séance nul besoin de beaucoup de matériel ou de place juste un peu d’idées et d’ingéniosité pour offrir à vos joueurs un plus ,un dérivatif utile.

Jean-Pierre ARCHIER,  kine Osteo et animateur de séance au sein du Centre de formation du PAUC se  propose de vous en faire découvrir une ébauche.

Valérie Nicolas & Daouda Karaboué : le gardien de but au hand et la mixité

 

Le handball est un sport collectif où l’on retrouve différents profils de joueurs avec un poste très spécifique, celui de gardien de but. Il est le dernier rempart et le premier attaquant de son équipe.

Ce poste demande du cran (courage) pour mettre son corps en opposition (écran) à la balle. La notion de dualité tireur/gardien et chercher à piéger le tireur est prédominent.  Ce poste demande de la coordination et une dissociation importante entre les membres supérieurs et inférieurs.

Chez les jeunes gardiens, les repères dans le but sont importants. Il faut aider le gardien (quel que soit son sexe) à se situer dans sa zone. La notion de placement et de déplacement dans le but est primordiale pour qu’il puisse agir à bon escient.

Valérie Nicolas
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La mixité consiste à faire que des personnes de sexes, d’origines ou de milieux sociaux différents se côtoient et apprennent à cohabiter. Ce qui est à mon sens notre histoire, celle de l’humanité. Il a été démontré depuis la nuit des temps qu’il était plus facile et agréable de construire ensemble que chacun de son coté.

Mon parcours est en accord avec ces valeurs, car en venant en France à l’âge de 10 ans, il était bien clair dans mon esprit que la seule manière pour moi d’arriver à me construire, serait avec l’appui des autres, tous sexes confondus. Les éducateurs du foyer la Sainte Famille étaient mixtes, ils nous ont aidé chacun à leurs manières à nous construire en tant qu’homme.

Mon éducation sportive a, elle, été faite par des hommes. Mais elle aurait pu également être faite par une femme, du moins tout au début. Car la pratique du sport mixte apprend aussi selon moi les règles de vie sociales à travers la pédagogie du sport.

Le handball fait partie des sports pouvant être enseignés ou pratiqués ensemble, au moins jusqu’à un certain âge de l’adolescence.

Daouda Karaboué

Vanessa Patucca : entrez dans l’univers du Baby Handball

La Fédération Française de Handball s’est officiellement lancée dans l’activité BabyHand et développera à partir de la rentrée 2015 des outils pédagogiques et une formation dédiée.

Pratique adaptée pour les enfants âgés de 3 à 5 ans, le Baby-Hand répond à une évolution sociétale d’éducation traduit par le souhait des parents de proposer une activité de plus en plus tôt à leur enfant. A l’âge des découvertes et des premiers apprentissages, il est donc essentiel de s’intéresser aux spécificités de l’enfant de moins de 6 ans pour proposer une activité qui réponde au mieux à sa construction psycho-motrice.

Le BabyHand tel que proposé par la FFHB :

  • Est adapté au public,
  • Est corrélé avec le programme des classes de maternelles
  • Permet l’implication des parents dans un esprit de coéducation, de co-apprentissage
  • Contribue à développer la fonction parentale.

Pour développer cette pratique et proposer une activité de qualité, j’expérimente depuis plus de 15 ans avec ce public, des situations ludiques construites dans un contexte « handball ». Vous allez découvrir dans la séance qui vous est proposée aujourd’hui l’univers du BabyHand.

C’est l’histoire…

Dans un cadre ludique (espace aménagé avant le début de la séance) où se côtoient des personnages aussi insolites que sympathiques, les enfants participent à différents ateliers. A travers une histoire, les baby-handballeurs évoluent sur des situations de motricité et de duels, mais également participent à des jeux induisant des comportements de stratégie collective. Même plongés au milieu de la jungle, entourés de singes et de crocodiles, avec des noix de coco qui volent partout…. Soyez attentifs car vous allez certainement voir des « vrais handballeurs »…

Bonne séance !

 

Mixité des genres et mixité sociale

G.Capelle,  L. Haufman, O. Cuervo aborde la question de la mixité à travers l’exemple des classes handball du collège Pithéas à Marseille.


Tout formateur, entraîneur, a pour objectif de faire progresser les individus de son groupe quelque soit les niveaux de compétitions auxquels il officie. La logique des pratiquants est celle de gagner, pour peu que nous soyons dans la dimension compétitive de l’activité.

Nous avons un postulat : tout individu, dès l’instant où il entre sur le terrain, est un joueur, avant même d’être une fille ou un garçon de telle ou telle catégorie d’âge.

Nos garçons ont ceci de particulier : la “battle” est leur mode de vie. Dans une moindre mesure, cette dimension est aussi présente dans la population féminine qui compose nos effectifs. Ils ont un fort potentiel physique et une culture handballistique proche du néant. Les relations filles-garçons sont particulières dans le jeu, différentes en dehors du terrain.

D’où la question, quelle est notre action ? Pourquoi ces relations particulières ? Cette singularité ?

Prenons un exemple : nous remarquons que nos pratiquantes de 5è (-14 1ère année) sont très  performantes dans leur catégorie. Pourquoi iraient-elles apprendre quelque chose de nouveau alors qu’elles sont déjà en réussite ? Se présente selon nous 2 options : jouer contre la ou les catégories supérieures et/ou jouer contre les garçons de la même catégorie d’âge.

Nous choisissons de faire les deux en poursuivant tour à tour des objectifs différents mais complémentaires. Chaque opposition va permettre un type de remise en question, de sa pratique,               particulière, destinée à atteindre notre objectif : progresser !

Nous prendrons un autre exemple : celui des garçons de 3ème(-16 1ère année) qui sont les plus forts physiquement, les plus rapides. Comment les mettre dans l’adversité ?

Les filles de 3è vont nous permettre de générer des problématiques intéressantes pour les 2 parties. Il va falloir d’une part gérer les contacts (être toujours très bien placé en défense pour éviter les grosses fautes: notions d’arbitrage – accepter des contacts plus intenses pour les filles : gestion du duel). Les garçons perçoivent très rapidement qu’il n’y a aucun prestige à gagner en utilisant la force. Ils sont donc amener sur des versants plus technico-tactiques, une culture handball, exactement ce qui leur fait défaut !

La problématique du formateur est de décider qui peut s’opposer et à quel moment. Ce choix est déterminant. De notre point de vue, il est la résultante des caractéristiques physiques, techniques et mentales de l’individu. Ainsi, à chaque séquence nous déterminons qui peut rencontrer qui en fonction du moment de la progression de chaque pratiquant.

Cette spécificité de l’UNSS de pouvoir mêler les catégories d’âge et de genre nous semble être une richesse incommensurable dans la poursuite de l’ensemble de nos objectifs, qu’ils soient sur le terrain comme en dehors. OC

Arnaud Lecoq (Kiné) – Séance Feedback / Feedforward

Comment prévenir les blessures ? C’est le thème de la séance proposée par Arnaud Lecoq qui a expliqué les notions de feedback et feedforward.

Le handball est un sport de contact, certains licites d’autres moins. Si la version masculine est évidement dans le combat, le hand féminin s’en approche. Les entraînements permettent la compréhension et la réalisation de gestes quasi parfaits pour viser à la performance. Mais quand est-il quand tout ne se passe pas aussi bien que prévu ? Si le joueur ou la joueuse est déstabilisée ? Le geste reste t il performant et l’intégrité du joueur ou de la joueuse est elle   garantie ? 

Dans la mixité de nos pratiquants, on s’aperçoit que certains ou certaines trouvent les solutions alors que d’autres bloquent et se blessent.

La proprioception est elle suffisante ?

Ne faut-il pas tenter de préparer l’athlète à l’«inattendu» en lui donnant assez d’informations et d’entrainements pour qu’il puisse trouver un plan B efficace en performance et en protection de sa personne ? Comment fonctionne ce mécanisme ?

Eric Quintin : la mixité à l’entrainement

Les enjeux de la mixité ?

Au commencement fut … la Rencontre ! Puis la création que surent donner en prolongement les 2 protagonistes de cet instant 1er, puis les suivants…

Né au Handball dans la FIAT 127 de ma prof d’EPS de mère, au milieu des 6 ou 7 minimes-cadettes qu’une éducatrice se devait de raccompagner chez elles après l’entraînement… qu’ ai je appris ? Le don de soi, l’exigence, la soif de vaincre, la haine de perdre, la joie du travail bien fait, le devoir et le plaisir collectif … le vivre ensemble. Pour le fond, les éducateurs, que nous tachons d’être, avons pour devoir de participer à la transmission de cette urgente priorité sociétale. Pour la forme, l’accès au jeu, aux fondamentaux, associé à nos plus ou moins communes difficultés infra-structurelles pourrait obliger à une optimisation de nos espace-temps.

Est il possible, utile, désirant répondre à notre rôle social, tenant compte des moyens matériels toujours relatifs de notre action éducative, de développer des espaces de travail ouverts à la mixité ? des genres bien sûr, mais aussi des « origines » sociales, culturelles, des aptitudes physiques… Vivre ensemble, c’est bien de le dire, c’est mieux d’y jouer ! Juste faisons le ?

Objectifs de séance :

  •  Travail des fondamentaux en mixité.
  • Explorer des situations de confrontations dont les singularités pourraient être des sources de progrès partagés.